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La reconnaissance au travail passe d’abord par nous !

La reconnaissance au travail passe d’abord par nous !

La numérisation bouleverse nos activités rémunérées au point que la valeur ajoutée que nous produisons passe de plus en plus inaperçue. Cela provoque de vraies souffrances. Pour y remédier, laissons de côté le regard des autres et commençons par nous féliciter nous-mêmes.

La souffrance au travail est un thème récurrent de l’actualité. Pourtant, les tâches sont infiniment moins pénibles qu’il y a un siècle ou un demi-siècle seulement car l’automatisation est partout. La problématique est ailleurs : selon une étude réalisée en mars 2018, un Français salarié sur 2 se dit démotivé par manque de reconnaissance.

Or, si le travail est source d’épanouissement, il ne l’est qu’à condition de nous sentir utile, d’apporter une valeur ajoutée tangible à la productivité de notre employeur, ou de donner satisfaction à nos clients ou à nos patients si nous sommes indépendants.

Dans le cadre collectif où évoluent la majorité des personnes rémunérées de ce pays, le bien-être psychologique favorise largement les performances des entreprises concernées. La gestion des ressources humaines est donc cruciale. Mais elle est en crise ; chacun en pâtit, le patronat comme les subordonnés et… l’économie en général. L’absentéisme en est à la fois le signe et le symptôme.

Face aux bouleversements liés à la révolution numérique, la globalisation, la concurrence exacerbée et l’« uberisation » de notre société, à l’accumulation des progrès techniques et des informations qui circulent sur la Toile ou atterrissent dans notre boîte mail au quotidien, les adaptations sont trop lentes et/ou brouillonnes. Une improvisation qui rend illisible la valeur ajoutée des uns et des autres. On est tous débordés et l’encadrement n’a ni le temps ni même la possibilité opérationnelle de mesurer l’impact du travail individuel sur la réussite du groupe.       

Ecouter les salariés, donner du sens à leurs fonctions particulières, leur permettre d’exprimer leurs desiderata en matière de télétravail et d’articulation entre activité et vie de famille, respecter les engagements pris… : un défi pour demain, mais nous sommes loin du compte.

En attendant, que pouvons-nous faire pour atténuer ce manque de reconnaissance si caractéristique de notre époque ?

Commençons par nous demander si cette reconnaissance doit venir forcément des regards extérieurs. La réponse est non. Elle est d’abord intérieure. Si nous agissons dans l’espoir de trouver chez l’autre l’approbation, la validation de nos comportements, alors nous courons à l’échec car nous lui attribuons un pouvoir démesuré et immérité sur nous-même. Nous nous plaçons en position d’attente, ce qui provoque inconfort, stress – et surtout déstabilisation si cette attente reste vaine, comme c’est souvent le cas.

Concrètement, nous avons tout intérêt, dans l’espace professionnel, à nous fixer des objectifs raisonnables et conformes à nos aptitudes, à en tirer satisfaction une fois la tâche accomplie sans compter forcément sur des remerciements ou félicitations. Nous devons avoir conscience que ces personnes ont aussi de failles, des difficultés ou alors sont autocentrées… On sait que la capacité à complimenter est une qualité rare chez l’être humain.

Si la reconnaissance de notre supérieur ou de nos collègues se manifeste ultérieurement, cela contribuera à notre bien-être. Mais elle ne doit pas être la condition préalable, sine qua non, dudit bien-être auquel nous aspirons légitimement.

Plus encore : nous sommes l’émanation de notre propre pensée. En ayant spontanément confiance en nous, en étant satisfaits de notre travail, nos interlocuteurs apprécieront d’autant mieux ce que nous sommes et ce que nous faisons. Verbaliser positivement notre action créera un halo de réussite autour de nous, renvoyant une image qui nous définira à son tour positivement dans notre environnement relationnel.

Si nous insistons sur nos lacunes, nos doutes, si nous nous dévalorisons, nous recevrons à l’inverse des signaux négatifs, condescendants ou paternalistes. Le cercle vicieux de l’insécurité et de la non-reconnaissance s’installera immanquablement.

 J’aime cette citation du poète John Petit-Senn « Les gens incapables de reconnaissance ne manquent jamais de prétextes pour n’en pas avoir. » 

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